SupraFusion : la France mise sur les supraconducteurs pour dynamiser sa transition énergétique.

Le CEA et le CNRS viennent d’inaugurer à Paris-Saclay un nouveau programme national appelé SupraFusion. Doté d’un budget de 50 millions d’euros sur sept ans, ce projet entre dans le cadre du plan France 2030. L’objectif est de faire avancer la recherche sur les supraconducteurs à haute température, dans le but d’aborder les défis énergétiques futurs, notamment en s’appuyant sur l’énergie de fusion.

Les supraconducteurs sont des matériaux capables de transporter d’importants courants électriques sans résistance, ce qui en fait des éléments clés dans des domaines comme la santé (IRM), la recherche fondamentale (accélérateurs de particules) ou encore l’énergie, notamment pour le confinement magnétique dans la fusion nucléaire. Actuellement, leur utilisation reste limitée à cause des températures extrêmement basses requises. Mais les nouveaux matériaux dits à haute température critique, qui fonctionnent jusqu’à -193 °C, pourraient bouleverser la donne.

SupraFusion se déploiera autour de trois axes : développement technologique, validation à grande échelle à travers un démonstrateur d’électro-aimant, et exploration des usages émergents, comme les centrales de fusion compactes. Plus de 200 chercheurs et industriels sont engagés, et deux appels à projets seront initiés dans le but d’impliquer plus profondément la communauté scientifique.

Ce programme ambitionne de faire de la France un acteur majeur dans ce domaine stratégique, avec à la clé des avancées majeures pour l’industrie, la recherche et la transition énergétique.